L’artiste reggae ivoirien Serge Kassy n’est resté indifférent à l’annonce de la dissolution des associations syndicales dans le monde universitaire dont la FESCI. Il a donné son avis à 7info, sur cette décision gouvernementale.
Pendant des années il a été le parrain de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI). À l’annonce de la dissolution de cette association, Serge Kassy réagit.
« Je suis au regret de constater cette violence qui s’est abattue sur ce mouvement dont j’ai été le parrain pendant des années », fait savoir l’artiste reggae interrogé par 7info.
Selon lui, cette association, la plus influente du milieu estudiantin et scolaire de Côte d’Ivoire, est un esprit, et en tant que tel, elle ne peut être dissoute.
« J’estime que ce n’était pas la meilleure solution. Pour moi la FESCI est un esprit, on ne dissout pas dissoudre un esprit », poursuit l’auteur de ‘’John Bri’’.
Depuis le jeudi 17 octobre 2024 au cours de la réunion du Conseil national de sécurité, l’exécutif ivoirien a décidé de la dissolution de toutes les associations syndicales du milieu universitaire et scolaire.
La décision a été entérinée le mercredi 30 octobre 2024 par le conseil des ministres qui s’est tenu à Abidjan Plateau.
Le gouvernement a pris cette mesure en réaction à l’assassinat de deux étudiants membres de la FESCI par des personnes identifiées comme elles aussi membres de cette organisation.
A LIRE AUSSI : « La FESCI peut revenir si… », explique un ancien membre de ce syndicat
Il a également été décidé de l’expulsion des personnes qui occupent de manière illégale les résidences universitaires.
Selon les autorités, ces mesures s’inscrivent dans le cadre de l’assainissement du milieu universitaire et scolaire.
« Un crime a été perpétré, mais il était important qu’on ne généralise pas ce crime pour punir tous les étudiants. On devait plutôt laisser cette affaire à la justice de mener ces enquêtes et de trouver les auteurs », souhaite plutôt Serge Kassy non sans condamner ces crimes et appeler que les auteurs subissent la rigueur de la loi.
Pour l’ancien parrain de la FESCI, en lieu et place de la dissolution, il faut recadrer cette association. Serge Kassy souligne craint aussi que ce mouvement ne renaisse d’une autre manière.
« Vous verrez que dès qu’il y aura le premier mouvement à l’université, va faire renaître la FESCI, parce que ce sont les mêmes acteurs qui vont revendiquer » comme elle le faisait avant.
« Pour moi donc c’est une erreur d’avoir décidé sa dissolution », insiste-il tout appelant à ce que les auteurs des actes de violence soient retrouvés et condamnés sans pénaliser tout l’ensemble.
Richard Yasseu